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  • Les mythes autour de l'hypnose
    Les trois premiers mythes

    Posté par E.H.F.

    Date : 5 Mai 2017

    Catégorie : Informations


    hypnose clinique thérapeutique
    5 Mai 2017

    1. Nous utilisons 10% de notre cerveau et l'hypnose peut accroitre ce pourcentage

    Le mythe remonte, selon toute probabilité à l'époque du psychologue américain William James qui rédigea un ouvrage en 1906 intitulé "The Energies of Men" (Les énergies des hommes).
    Il indiqua qu'une personne, en moyenne, n'utilisait que 10% de son potentiel intellectuel.
    Au fil des années, ce discours a été repris et il est devenu un argument facile et commercial pour promettre via des techniques d'auto-hypnose qu'il serait possible de développer notre cerveau, si peu actif... naturellement en contre partie d'une modique somme d'argent...
    La neurologie, les neurosciences, notamment avec des chercheurs comme Barry Beyerstein et John Henley ont expliqué que nous utilisons presque 100% de notre cerveau tout au long de la journée mais également pendant la phase de sommeil.
    Ils répétèrent et démontrèrent à maintes reprises que "Si nous devions utiliser seulement 90% de notre cerveau, par exemple dans le cas de lésion de certaines zones, nos performances ne seraient pas affectées"

    2. L'hypnose est un état similaire au sommeil

    43% de la population pense que les rêves reflètent les désirs et les vérités inconscientes. Cependant, les recherches scientifiques indiquent que rêver est seulement la représentation de notre cerveau pour trier, , selon certains critères, l'information et les expériences vécues.
    L'hypnose ne constitue pas un état proprement dit, et encore moins un état de sommeil. Un mythe souvent repris par certaines psychothérapies et même par certains auteurs spécialistes de l'hypnose.

    En réalité, l'hypnose est une focalisation de l'attention accompagnée d'une certaine abstraction sélective due à la linguistique de l'hypnothérapeute.
    Le principe est que cette linguistique d'orientation thérapeutique permette l'inhibition des troubles du comportement, parfois ceux de la personnalité, en se basant sur des connaissances psychothérapeutiques validées par la connaissance scientifique; ce qui ne suppose en aucun cas une spécificité exclusive de l'hypnose.

    De plus, il n'existe aucune relation avec l'inconscient, qui est plus une façon de parler au XXI siècle. De même, il n'existe aucun état identique ou similaire à une transe, sommeil, ou à un état de conscience "altérée" ou "modifiée". Mais le mythe est socialement si répandu que même Wikipedia le définit de cette façon.

    3. Avec l'hypnose, on accède aux souvenirs inconscients et encapsulés

    37% de la population pense que notre cerveau mémorise parfaitement les expériences du passé, en les conservant dans notre mémoire. Rien n'est aussi éloigné de la vérité. La mémoire humaine, dans l'absolue est non reproductive. C'est à dire qu'elle ne restitue pas exactement ce que nous avons vécu. Elle agit sous la forme d'une reconstruction, à partir d'un souvenir toujours partiel, en tenant compte de notre rationalité, de nos croyances irrationnelles et de nos émotions.
    Par conséquent, la mémoire humaine est peu fiable. Elle est encore moins fiable si elle doit faire face à un conditionnent cognitif. Ce fonctionnement de la mémoire peut s'avérer problématique, par exemple dans des cas de témoignages oculaires lors de procès.

    En 2006, Davies et Loftusont ouvert cette "boîte de Pandore" des faux souvenirs, notamment lors les témoignages de l'accident du vol TWA 800, qui a eu lieu aux États-Unis le 17 Juillet 1996, dans lequel 230 personnes trouvèrent la mort. Certains témoins racontèrent que l'accident était du à une attaque de missiles sur l'avion. Rapidement les médias publièrent ces déclarations comme étant la cause possible de l'accident. Ce qui déclencha une véritable tempête médiatique. Rapidement il fut démontré que l'avion s'écrasa, non en raison d'un impact de missile, mais en raison d'une étincelle d'origine électrique qui enflamma les réservoirs de carburant.

    Dans le secteur de l'hypnose, les faux souvenirs peuvent être présents. Cela a été démontré par de nombreux écrits scientifiques notamment par ceux de Piper, Pope & Borowiecki en 2000.
    Ils sont présents principalement lorsque l'hypnose est utilisée dans les cas de répression-dissociation de souvenirs traumatisants, tels que l'abus sexuel dans l'enfance, de rituels sataniques, d'enlèvements par des extraterrestres, dans les vies passées, etc.

    Mais ce furent les témoignages de l'accident de la TWA qui donna l'opportunité aux scientifiques de communiquer au public leurs études sur la mémoire humaine. Ils publièrent leurs rapports sur les faux souvenirs, sur la fiabilité et validité des témoignages recueillies sous hypnose, sur l'évaluation de certaines techniques d'interrogatoire pour obtenir des aveux mais également sur la pertinence des accusations basées sur les témoignages (McConkey & Sheehan en 1995).

    Ce mythe des souvenirs inconscients et encapsulés est sans doute le mythe le plus apprécié de certaines personnes pratiquant l'hypnose, n'ayant aucune connaissance générale de la neurobiologie et des mécanismes de la mémoire humaine, ou de personnes qui mettent à leur profit l'ignorance des personnes qu'elles reçoivent.
    Ce type de pratique n'est pas sans conséquence, sans effet iatrogène. Ces pratiques supposent un conditionnement instrumental qui est renforcé par la conviction que l'hypnose peut permettre l'extraction de certains souvenirs et pouvant permettre d'obtenir une plus grande précision de ceux-ci.
    Ce sont des pratiques qui ont été dénoncées par la British Psychological Society en 2001.
    Dans le même contexte, le fait que l'hypnose pourrait extraire des informations "cachées au sein de la mémoire" a été également dénoncé par McConkey, Barnier, & Sheehan en 1998.

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