Décryptage : L’hypnose, la douleur, l’hypnoanalgésie, l’hypnosédation et l’anesthésie
Décryptage : L'hypnose, la douleur, l'hypnoanalgésie, l'hypnosédation et l’anesthésie
Décryptage : L'hypnose, la douleur, l'hypnoanalgésie, l'hypnosédation et l’anesthésie
L'annesthésie, l'hypnosédation
Dans le milieu médical, l’anesthésie s’effectue par des sédatifs en utilisant notamment le propofol.
Le propofol ou le « 2,6 di-isopropylphénol » est une substance souvent utilisée en médecine d’urgence par exemple dans les soins intensifs mais également et en chirurgie pour les anesthésies chez les patients.
Pour information, lorsqu’on évoque l’hypnosédation c’est un protocole utilisant simultanément une hypnoanalgésie et un sédatif. L’hypnosédation, au sein des hôpitaux est de plus en plus utilisée.
Curieusement, à ce jour, les scientifiques n’ont toujours pas compris comment l’hypnoanalgésie fonctionne. On sait que les scripts hypnotiques inhibent la douleur, génèrent, activent les endorphines ou les encéphalines, selon les protocoles utilisés, mais ils ne comprennent pas cette interaction entre le cerveau et l’inhibition de la douleur.
Et c’est la même chose avec une anesthésie.
Les scientifiques ne comprennent pas encore totalement le mécanisme d’action du propofol. De nombreuses études tente d’élucider, de décrypter ce mécanisme.
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Les études expliquant le processus de l'annesthésie
Une récente étude du Picower Institute for Learning and Memory (aux États-Unis) a travaillé sur ce sujet.
Les scientifiques ont constaté que l’administration de propofol entraînait une modification de la fréquence des ondes cérébrales.
Pour planter le décor, les fonctions conscientes du cerveau, par exemple la perception visuelle ou auditive dépendent de « messages » échangés entre les différentes zones cérébrales, en particulier entre le cortex et le thalamus..
En mode « éveil », ces « messages » ont une fréquence comprise entre 4 Hz et 100 Hz. Lors d’une anesthésie avec le propofol, cette fréquence chute à 1 Hz en moyenne.
La conclusion est que sous anesthésie, le cerveau reste actif, il n’est pas à l’arrêt ni en pause, mais il envoie les « messages » sur des fréquences différentes. Ces travaux ont été publiés dans le journal spécialisé eLife.
L'embouteillage cérébral lors d'une anesthésie
Pour compléter les connaissances scientifiques, les chercheurs de CEA, de l’Inserm, des Universités de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, Paris Sud/Paris Saclay, et Paris Descartes et de l’hôpital Foch, se sont posés la question suivante :
Pourquoi lors d’une opération sous anesthésie générale le patient perd conscience totalement, abandonnant corps et esprit totalement, pour ne garder à son réveil aucun souvenir de l’intervention ?
Le constat est surprenant.
Sous l’effet de l’anesthésie générale, les informations qui circulent de manière fluide dans le cerveau se trouvent comme « embouteillées« , provoquant une perte de conscience.
Les chercheurs utilisent la métaphore parlante du trafic routier pour vulgariser leurs observations : « Pour mieux comprendre la découverte, imaginez que notre cerveau soit notre planète terre et que l’IRM fonctionnelle soit un satellite surveillant les axes routiers.
Nous avons constaté que, que l’acheminement des informations dans l’état conscient ressemble à un réseau routier fluide et flexible. C’est-à-dire un ensemble d’axes routier avec une bonne circulation et flexibilité dans la gestion des évolutions du flux rencontré par le réseau.
L’embouteillage cérébral lors d’une anesthésie
En revanche, en cas d’anesthésie générale, le réseau se limite aux « axes autoroutiers ». Il n’y a plus cette flexibilité, ni une bonne répartition des flux. La conséquence est l’apparition d' »embouteillages ».
Autrement dit, en mode « éveil » , les différentes aires cérébrales peuvent travailler de concert, c’est ce qu’on appelle le « phénomène de réverbération ». Par contre, sous anesthésie générale, cette fluidité, cette flexibilité est bloquée.
« L’effet d’une anesthésie générale sur le cerveau correspond à une « rigidification » du cheminement de l’information au sein du cerveau : l’activité cérébrale est maintenue, mais reste cantonnée aux connexions anatomiques, lui retirant la possibilité de générer d’autres flux d’informations plus flexibles », avance l’étude.
Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue Anesthesiology.