Formation en hypnose – Les scripts hypnotiques neurobiologiques
Comprendre l'hypnose et les scripts hypnotiques neurobiologiques
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L’hypnose thérapeutique passa par diverses appellations au fur et à mesure de son évolution comme le magnétisme animal, l’hypnotisme puis l’hypnose.
Comme dans toute évolution, différents courants de pensées, différentes techniques apparurent notamment à la fin du 19ème siècle, début du 20ème siècle. C’était l’âge d’or de l’hypnose (1882 à 1892) et la France était la référence en hypnose.
A cette époque, deux grandes écoles, deux grands courants d’hypnose s’affrontaient. D’un côté, celle de la Salpêtrière également appelée l’École de Paris et l’École de Nancy.
C’est deux écoles d’hypnose, ou courants d’hypnose proposaient une vision complètement différentes de l’hypnose.
A la tête de l’École d’hypnose de Paris, était le neurologue Jean Martin Charcot. Ce fût ce personnage qui réhabilita l’hypnose. En effet, il la considéra comme un sujet d’étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l’hystérie.
Charcot utilisa aussi l’hypnose comme une méthode d’investigation, pensant mettre ses patientes hystériques dans un «état expérimental» servant à reproduire et d’interpréter leurs symptômes.
Ce fût une étape clef de l’hypnose. Charcot permit de faire reconnaitre l’hypnose, plus précisément l’hypnotisme qui était l’appellation à cette époque pour la différencier du magnétisme animal.
La philosophie de Charcot était de proposer l’hypnose comme un état physiologique très différent du sommeil, réservé aux individus prédisposés à l’hystérie et sans possibilité d’utilisation thérapeutique.
La léthargie, obtenue en pressant sur les paupières du sujet, pendant laquelle le sujet reste inerte (ses muscles sont flasques et sa respiration profonde et précipitée
La catalepsie, obtenue en rouvrant les yeux du sujet (ou en faisant résonner un gong), pendant laquelle le sujet prend les poses qu’on lui donne et «transfère» à volonté les contractures du côté du corps où on applique un aimant ;
Le somnambulisme, obtenu en frictionnant le sommet du crane du sujet, durant lequel le sujet parle et bouge normalement ;
Le sujet fait preuve d’une amnésie totale au réveil.
Du côté de l’École d’hypnose de Nancy, l’hypnose était présentée totalement différemment.
L’école d’hypnose de Nancy était composée principalement du médecin Ambroise-Auguste Liébeault et du professeur de médecine Hippolyte Bernheim.
Au début, la méthode thérapeutique de Liébeault et Bernheim était caractérisée par une hypnose très directe, voire « autoritaire » structurée autour de suggestions directes. Par exemple, elles étaient du type « Vous commencez à vous sentir très fatigué » ou bien « Vous commencez à avoir moins mal ».
C’est-à-dire que l’hypnose est une technique qui permettait de mettre en activité une propriété du cerveau qui était la suggestibilité. C’est-à-dire l’aptitude à être influencé par une idée. L’hypnose pour l’école de Nancy était donc définie comme un simple sommeil induit par des sujétions susceptibles d’application thérapeutique.
Et à partir de cette époque, Bernheim rapprocha l’hypnose à une méthode qu’il désigna comme une « psychothérapie ». C’est un tournant clef concernant le statut de l’hypnose. Bernheim en rapprochant l’hypnose de la psychothérapie, exerça donc une influence décisive sur le développement de l’hypnose clinique, de la psychologie et de la psychothérapie, même si celui-ci abandonna progressivement l’hypnose.
Toujours à cette époque, les plus grands cliniciens de l’époque, de Sigmund Freud à Émile Coué en passant par Auguste Forel et Joseph Delbœuf, ont rendu visite à Bernheim et Liébeault pour observer leur travail et ainsi développer leurs propres théories.
Concernant Freud, il se mit à utiliser l’hypnose au alentour de 1887. Pendant cette période, Freud se rapproche de Charcot, mais aussi de Bernheim et Liébeault
Dès l’automne 1892, Freud délaisse progressivement l’hypnose. Il se réorienta vers la «Druckprozedur», technique hypnotique indirecte héritée de Bernheim et Heidenhain. Elle consistait à presser sur le front des patients ainsi qu’à leur demander d’évoquer une idée ou une image.
Sur cette période, Freud s’appuyait soit sur le modèle de Charcot ou sur celui de Liébeault, selon ses recherches.
Quand on lit École d’hypnose de Nancy, c’est plus un lieu dans lequel différents scientifiques se regroupés pour développer ce qui allait devenir l’hypnothérapie.
L’École de Nancy n’avait en fait rien d’une école proprement dit. Chacun y travaillait dans son propre intérêt,c’était plus un laboratoire d’hypnose. En effet il n’y pas eu d’école de Nancy à proprement parler, car le mot école implique un corps de doctrine cohérent et coordonné dans lequel tout se tient en collectivité en un mot dans laquelle tous les membres partagent les mêmes idées. Ce n’était pas le cas.
Le principe de la méthode Coué
Après sa formation en hypnose, par la suite Coué élabore une méthode. La fameuse « méthode Coué » , qui fait appel à la suggestion consciente et méthodiquement conduite d’idées positives basée sur ce qu’il avait découvert lors de son activité d’apothicaire.
Il avait pris conscience de l’efficacité de la sujétion, de l’action déterminante de l’imagination sur le processus de guérison. C’est ce que l’on appela plus tard l’effet Placeboo.
Il décide de s’installer dans un cabinet à Nancy. Et la, il obtient un grand nombre de guérisons et acquiert aussi rapidement une très grande renommée, essentiellement internationale.
En 1913, Émile Coué fonde l’École lorraine de psychologie appliquée. Puis en 1922, il publie La « Maîtrise de soi-même » par l’autosuggestion consciente. Ce livre est traduit en plusieurs langues et connaît un succès retentissant surtout à l’international.
Accueillie avec succès aux USA et en Allemagne plus qu’en France, la méthode Coué a donné naissance, entre autres, à :
- La pensée positive
- L’autosuggestion
- L’auto-motivation
- Le training autogène de Schultz
- La sophrologie
- L’orientation solution
- La visualisation
- La programmation neurolinguistique, l’analyse transactionnelle, les techniques de relaxation développées par des psychologues comportementalistes se fondent sur cd concept d’autosuggestion
L’objectif du script hypnotique basé sur la méthode Coué, est de favoriser une meilleure réponse biologique du sujet.
Aujourd’hui, les scientifiques sont tous d’accord sur cette interaction entre le système psychologie et le système biologique. Un protocole d’hypnose travaillant par exemple sur une anxiété, une dépression doit tenir compte de ce pré-requis.
Un trouble anxieux attaquera les défenses biologiques, une dépression agira sur le système endocrinien et immunitaire.
Aujourd’hui, l’hypnothérapie actuelle doit tenir compte dans ses protocoles, des avancées scientifiques. Et par conséquent, elle doit s’adapter, tout comme, n’importe quelle approche psychothérapique.
Le script hypnotique basé sur la méthode Coué est aujourd’hui une évidence scientifique. Il aide le sujet à récupérer plus rapidement physiquement . Bien sur, le script neurobiologique de Coué ne résout pas le trouble du comportement (stress, peur, anxiété, dépression, … ) mais il aide à ce que le processus de récupération ou de rémission soit plus rapide.
À l’époque actuelle, les protocoles hypnotiques sont structurés, démontrés scientifiquement et reproductibles. Nous sommes passés d’une hypnose directe, celle du début du siècle, à une hypnose indirecte, celle de Milton Erickson à une hypnose scientifique, semi-directe, l’hypnose cognitivo-comportementale, basée sur des protocoles scientifiques.
Quand on parle de protocole hypnotique, on se réfère à un ensemble d’outils pour inhiber un trouble pathologique. Ces outils s’appellent les scripts hypnotiques, et ils sont insérés selon un ordre précis selon les spécificités ainsi que la pathologie du sujet.